Méfiance ! 
         On les connaît pas ces humains. 

A la descente du van, on a tout de suite compris ce que voulait nous dire l'éleveur. Nous avons mis les longes dans les licols puis ouvert le pont. Ils étaient rentrés tout gentiment, mais ils ne voulaient plus sortir. Comme j'ai plus d'expérience je tenais Klyde l'aîné et Patrick, Larry le poulain de six mois. On a bataillé pour la sortie qui se faisait sur un chemin herbeux qui mène au pré en ligne droite, 200 mètres plus loin. Périlleuse l'affaire. J'ai fait ski nautique pendu au licol du Klyde, j'ai roulé boulé deux fois, la dernière fois je me suis fait très mal en tombant sur une souche à plat ventre devant le poulain. Patrick avait lâché le sien depuis longtemps. Je savais que si je lâchais le mien, on les perdait tous les deux. C'est très loin 200 mètres arrimé à un cheval sauvage. Par bonheur, nous avons réussi à les mettre dans le pré. Ils se sont tout de suite désintéressés de nous pour brouter.
On est rentré, on avait eu assez de sensations fortes ce jour là.

 

Retour ¨Page suivante Laissez moi un message !